Madagascar: une nouvelle réforme pour traquer les fonctionnaires fictifs
1/10/2016 |
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A Madagascar, le gouvernement malgache propose une nouvelle politique de la fonction publique. Le texte de réforme, présenté vendredi 30 septembre, sera proposé au vote du Parlement en octobre 2016.
Il a pour ambition de lutter contre la corruption, faire des économies et améliorer l'efficacité de l'administration, car, si les fonctionnaires représentent 2% de la population malgache, le budget de la fonction publique atteint près de 60% du budget de l'Etat. En cause, les fameux fonctionnaires fantômes.
Pour la première fois depuis l'indépendance, Madagascar veut se doter d'une politique nationale de la fonction publique. Le secteur est gangréné par la corruption, est trop politisé et l'organisation de l'administration est obsolète.
Aussi, l'administration malgache va mal et il est temps de la réformer. D'un côté, les fonctionnaires réclament de meilleurs salaires. A titre d'exemple, leurs indemnités de logement ne sont que de 14 000 ariary, soit à peine 4 euros par mois mais, d'un autre côté, les abus sont nombreux.
Ainsi, il y aurait actuellement 15% à 20% de fonctionnaires fantômes, à savoir des anciens agents de l'Etat, morts ou à la retraite, dont le solde est toujours perçu et détourné par d'autres.
Pointage par empreintes digitales
Concrètement, l'Etat veut mettre en place un système de pointage par empreintes digitales pour s'assurer de l'assiduité et même de l'existence de ses agents. La chasse aux fonctionnaires fictifs devrait permettre des économies qui seront redistribuées pour revaloriser les salaires.
L’autre axe de réforme consiste à dépolitiser l'administration pour que les nominations soient dues aux compétences des agents. Des contrats de performance vont être mis en place et les postes vont être mieux répartis en fonction des besoins, le but étant de rétablir la confiance des administrés.
C'est donc une réforme ambitieuse qui est présentée. Pour qu'elle porte ses fruits, il faudra maintenant que les fonctionnaires acceptent de jouer le jeu et changent de mentalité.
Source: RFI