Madagascar : la révolte des sagaies
24/05/2016 |
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Mars 1947 : un souleÌvement embrase Madagascar et vire au massacre. ReÌcit d'un eÌpisode majeur qui brise le mythe d'une indeÌpendance en douceur de l'Afrique française.
Une foule se masse preÌs de la garnison de Moramanga, aÌ une soixantaine de kilomeÌtres de la coÌte Est malgache. Villageois, peÌcheurs, paysans... Ils sont des dizaines, puis des centaines, aÌ vouloir en deÌcoudre avec les colons, armeÌs de quelques fusils, de sagaies, de machettes, parfois de simples talismans et de potions concocteÌes par des sorciers de village pour «eÌviter les balles». En cette nuit du 29 mars 1947, nul ne peut imaginer l'ampleur du drame qui va se deÌrouler et qui hantera l'iÌle pendant des deÌcennies. Avec ses morts par dizaines de milliers, ce souleÌvement inaugure l'un des eÌpisodes les plus sanglants de l'histoire coloniale française, plus couÌteux en vies humaines que les eÌmeutes de SeÌtif en AlgeÌrie, deux ans auparavant. Et qui reste, malgreÌ tout, encore bien meÌconnu...
Pour comprendre la violence des eÌveÌnements qui allaient se produire, il faut revenir des anneÌes en arrieÌre. Selon Jean Fremigacci, speÌcialiste de l'histoire malgache et auteur de nombreux articles sur la reÌvolte, l'embrasement serait directement lieÌ aux erreurs et aux abus du systeÌme colonial. «Le pays est une colonie française aÌ partir de 1896 et, par la fiscaliteÌ ou le recours au travail forceÌ, l'administration peÌse lourdement sur la population, explique l'historien. La suite n'ameÌliore pas les choses. Le racisme qui existait deÌjaÌ dans la socieÌteÌ coloniale est institutionnaliseÌ sous le gouvernement de Vichy en 1940. Deux ans plus tard, les Britanniques occupent temporairement l'iÌle, ce qui eÌcorne un peu plus le prestige des Français.» D'autant que de hauts fonctionnaires vichyssois sont derrieÌre les barreaux, gardeÌs par des soldats noirs venus du Kenya ou d'Ouganda. Mais le retour au pouvoir de gouverneurs gaullistes est eÌgalement treÌs mal veÌcu. Le geÌneÌral Paul Legentilhomme par exemple, qui prend les commandes en 1943, braque l'eÌlite malgache en fustigeant dans un discours «l'oisiveteÌ» des locaux ! Un apartheid aÌ la française perdure : certains produits importeÌs, comme des tissus pour se proteÌger du froid, sont reÌserveÌs exclusivement aux Blancs, et deux systeÌmes d'enseignement, de santeÌ et de justice, cohabitent pour les indigeÌnes et les «vazaha» (EuropeÌens). La coleÌre gronde progressivement, d'autant que le gouvernement, inefficace et corrompu, pratique encore la reÌquisition de main-d'Åuvre, notamment pour la reÌcolte du caoutchouc dans l'est du pays.
On pourrait croire que l'eÌlection de deux deÌputeÌs malgaches aÌ l'AssembleÌe constituante française, en octobre 1945, puis d'un troisieÌme aux leÌgislatives de novembre 1946, allait apaiser les tensions. Mais c'est le contraire qui se produit. Ces eÌlus d'un tout nouveau parti, le MDRM (Mouvement deÌmocratique de la reÌnovation malgache), participent aÌ l'eÌveil politique du pays et enflamment les esprits en eÌpinglant l'administration coloniale et le gouvernement gaulliste sourd aÌ leurs demandes. Le deÌputeÌ et poeÌte Jacques Rabemananjara, notamment, dit toute la deÌception ressentie face aÌ cette France capable de se faire la championne de l'indeÌpendance des nations face aÌ Hitler, mais indiffeÌrente aux droits des pays d'outre-mer. «Exiger d'un peuple qu'il renonce aÌ jamais aÌ l'ideÌe d'une indeÌpendance, c'est, aÌ proprement parler, exiger de lui qu'il se reÌsigne au suicide», eÌcrit-il dans une brochure publieÌe par le Groupe d'eÌtudes malgaches.
Les Malgaches sont exaspeÌreÌs par le manque de reconnaissance
PorteÌ par la ferveur patriote et indeÌpendantiste, le MDRM recrute aÌ tour de bras, notamment au sein de l'ethnie Merina, bien implanteÌe au centre de l'iÌle, mais eÌgalement chez les anciens soldats, revenus au pays. Selon l'Office national malgache des anciens combattants et des victimes de guerre, 50 000 Malgaches auraient eÌteÌ envoyeÌs au front en Europe. Ils savent mieux que quiconque que la France n'est pas invincible : sous son drapeau, ils ont deÌjaÌ combattu des Blancs et sont exaspeÌreÌs par le manque de reconnaissance du colonisateur. Par sa mesquinerie, aussi : fait en apparence anecdotique souligneÌ par Jean Fremigacci, les tirailleurs se voient en effet confisquer par l'armeÌe leurs chaussures militaires deÌs leur retour dans l'iÌle rouge. Le MDRM reÌclame une indeÌpendance totale et rapide mais souhaite qu'elle se reÌalise «dans le cadre de l'Union française». Cette nouvelle entiteÌ, creÌeÌe le 27 octobre 1946, regroupe la France meÌtropolitaine, les Dom-Tom et toutes les anciennes colonies ou territoires sous tutelle (comme le Togo ou le Cameroun). TheÌoriquement, elle met fin aÌ l'indigeÌnat qui soumettait les autochtones aÌ un reÌgime juridique d'exception, restreignant leurs liberteÌs et punissant seÌveÌrement les actions de reÌsistance aÌ l'ordre colonial. Tous les ressortissants de l'Union française sont aÌ preÌsent censeÌs eÌtre des citoyens eÌgaux en droits. Mais dans les faits, sur le terrain, des ineÌgaliteÌs de traitement demeurent. Et les avanceÌes reÌaliseÌes restent insuffisantes aux yeux du MDRM. LeÌgaliste, pacifique, le parti organise plusieurs manifestations, et adopte avec succeÌs une politique de deÌsobeÌissance civile, encourageant le boycott des produits français. Dans les campagnes, on menace d'exclure du tombeau ancestral ceux qui iront travailler pour les Blancs. En revanche, le parti se refuse officiellement aÌ toute action violente.
Rapidement pourtant, les positions se durcissent. Tandis que les deÌputeÌs malgaches proÌnent l'indeÌpendance au Palais-Bourbon, aÌ des milliers de kilomeÌtres de laÌ, leurs soutiens dans l'iÌle sont incarceÌreÌs par l'administration coloniale. Cette dernieÌre aide aÌ la creÌation du Parti des deÌsheÌriteÌs de Madagascar, regroupant surtout les populations coÌtieÌres, et tente ainsi provoquer une division entre les ethnies du pays. En paralleÌle, des militants nationalistes exceÌdeÌs commencent aÌ envisager un veÌritable souleÌvement. Au sein meÌme du MDRM se creÌent des socieÌteÌs secreÌtes, dont la Jeunesse nationaliste malgache (Jina). Le nombre total de leurs membres est inconnu, mais il demeure reÌduit : quelques centaines, un millier tout au plus, dans un pays qui compte aÌ l'eÌpoque environ 4 millions de Malgaches et 35 000 EuropeÌens. Les leÌgalistes du MDRM ont conscience de l'eÌclosion d'un mouvement radical et tentent de le deÌsamorcer. Pour preuve, les deÌputeÌs envoient, le 27 mars, un teÌleÌgramme largement repris et diffuseÌ : «Ordre impeÌratif est donneÌ aÌ toutes sections, aÌ tous membres MDRM, garder calme et sang-froid absolus devant manÅuvres et provocations toutes natures destineÌes aÌ susciter troubles sein population malgache et aÌ saboter politique pacifique MDRM.» Mais il est trop tard, le mot d'ordre de l'insurrection lanceÌ par la Jina s'est deÌjaÌ propageÌ.
Le 29 mars 1947, vers minuit, les rebelles, reÌunis preÌs de la garnison de Moramanga, se lancent aÌ l'assaut du poste français. La gare et l'hoÌtel ouÌ dorment les officiers sont aÌ leur tour bientoÌt submergeÌs.
Presque au meÌme moment, d'autres insurgeÌs s'attaquent aux concessions coloniales des villes coÌtieÌres de Manakara et de Vohipeno, situeÌes aÌ preÌs de 400 kilomeÌtres de distance au sud. «On disait âoiseauâ : si celui d'en face reÌpondait âfeuâ, c'eÌtait un ami. S'il reÌpondait diffeÌremment, c'eÌtait un ennemi : on le tuait...», racontera plus tard Monja Jaona, l'un des chefs rebelles. Des Français, militaires et civils, sont lyncheÌs. Une centaine d'hommes, mais aussi quelques femmes et des enfants disparaissent, bruÌleÌs vifs dans l'incendie de leur maison ou tueÌs aÌ l'arme blanche.
BientoÌt des Malgaches travaillant pour l'administration coloniale ou suspecteÌs de le faire sont aussi pris pour cible. La plupart des victimes sont mutileÌes apreÌs leur mort avec des coupe-coupe. Les membres deÌchiqueteÌs des cadavres sont jeteÌs dans les rivieÌres, afin de s'assurer que l'ennemi ne pourra pas trouver repos dans le tombeau de ses anceÌtres.
Des milliers d'insurgeÌs sont emprisonneÌs, tortureÌs...
La violence des massacres est spectaculaire et l'effet de surprise total tant les EuropeÌens pour la plupart consideÌrent alors les indigeÌnes de l'iÌle rouge comme des eÌtres «doux et peureux». Les rebelles ne pensent pas s'engager dans un conflit de longue dureÌe. «Un slogan dit des âTrois joursâ s'eÌtait reÌpandu, note Jean Fremigacci. Les insurgeÌs croyaient que s'ils reÌussissaient aÌ tenir teÌte aux Français pendant soixante-douze heures, les Anglais et les AmeÌricains contraindraient les colons aÌ leur accorder l'indeÌpendance. Mais les Anglo-Saxons n'avaient eÌvidemment aucune intention de s'en meÌler.»
La reÌaction brutale de l'administration coloniale favorise l'enlisement. Les colons sont convaincus, aÌ tort, que le MDRM est l'instigateur du souleÌvement, et interdisent le parti. Ses militants sont jeteÌs massivement dans les prisons, dans des conditions d'hygieÌne deÌplorables, comme le raconte Zacharie Rafetison, incarceÌreÌ aÌ Ankorondrano, dans le centre de l'iÌle. «Pas de toilettes dans la prison. Pas d'eau. On s'essuyait avec nos mains. On mangeait avec nos mains. (...) Et nous en mourions.» (extrait de Portraits d'insurgeÌs, de Jean-Luc Raharimanana, recueillant de nombreux teÌmoignages de rescapeÌs, eÌd. Vents d'ailleurs). La police proceÌde aÌ des interrogatoires muscleÌs en l'absence de tout avocat. Les suspects sont frappeÌs aÌ coups de nerf de bÅuf ou endurent le supplice de la baignoire, un simulacre de noyade, comme le rappelle l'historien Jacques Tronchon (L'Insurrection malgache de 1947, eÌd. Karthala, 1986).
Les deÌputeÌs malgaches subissent le meÌme sort. CondamneÌs aÌ mort ou aux travaux forceÌs, ils seront gracieÌs en 1949... mais ne seront pas libeÌreÌs avant l'indeÌpendance du pays en 1960. PriveÌe de direction centrale, et alors que l'opposition leÌgaliste malgache est durablement asphyxieÌe, la reÌvolte se change en jacquerie paysanne.
Ce n'est certes pas l'embrasement geÌneÌral dont reÌvaient les rebelles, mais une foule de paysans du sud de l'iÌle vient peu aÌ peu grossir les rangs des rebelles qui seront, estime-t-on, 20 000 au plus fort du souleÌvement. Face aÌ une armeÌe locale peu nombreuse et mixte (composeÌe essentiellement de Malgaches), les insurgeÌs ont le champ libre pendant plusieurs semaines. L'Etat-major français, deÌbordeÌ, appelle en renfort, en juillet 1947, des «tirailleurs seÌneÌgalais», des bataillons nord-africains.
Sur les 16 000 hommes reÌunis par l'armeÌe, la moitieÌ environ, souvent de simples fantassins, est chargeÌe de reconqueÌrir les reÌgions qui se sont souleveÌes, village apreÌs village.
Pour semer la terreur, un pilote jette des prisonniers de son avion
La violence de la riposte a eÌteÌ parfois exageÌreÌe par les survivants tant certains actes particulieÌrement odieux ont marqueÌ les consciences. Le 5 mai 1947, le commandant en place dans la reÌgion de Moramanga saisit l'occasion d'une attaque pour enfermer des cadres du MDRM, la plupart sans lien avec la reÌbellion, dans des wagons plombeÌs reÌserveÌs au transport de beÌtail.
Ils y resteront enfermeÌs jusqu'aÌ minuit, heure aÌ laquelle des militaires reçoivent l'ordre de faire feu sur le convoi. La plupart des Malgaches sont tueÌs sur le coup. Les rescapeÌs sont jeteÌs en prison, sans nourriture pendant trois jours, puis abattus sur le bord d'un charnier ouÌ leurs cadavres s'empileront. L'un d'eux, laisseÌ pour mort, Rakotoniaina, reÌussit aÌ s'eÌchapper et alertera plus tard l'opinion. La tuerie aurait fait au moins 120 victimes, 166 selon l'estimation la plus haute.
Un autre eÌpisode a fait couler beaucoup d'encre : une teÌte bruÌleÌe de l'aviation, le pilote et officier français Guillaume de Fontanges, surnommeÌ Â«le Baron», jette des prisonniers vivants du haut de son avion en vol sur un village pour terroriser ses habitants. Il aura l'indeÌcence de s'en vanter le soir meÌme dans une boiÌte de nuit de la capitale... Il ne sera jamais inquieÌteÌ. Cet acte barbare semble neÌanmoins eÌtre un cas isoleÌ.
Le nombre exact de victimes fait toujours l'objet de deÌbats
Ce n'est qu'au terme d'un an et demi d'affrontements, durant lesquels l'armeÌe torture et fusille des suspects sans proceÌs, que s'acheÌve officiellement l'insurrection. Le 4 deÌcembre 1948, Pierre de ChevigneÌ, haut commissaire de France dans l'iÌle, annonce aÌ la radio : «Nos troupes ont maintenant occupeÌ la partie la plus inaccessible de la foreÌt (...) Il n'y a plus deÌsormais un seul meÌtre carreÌ de terrain aÌ Madagascar que nous ne controÌlions.» La France mettra longtemps aÌ reconnaiÌtre ses fautes. Il faudra attendre 2005 pour que le preÌsident Jacques Chirac, en visite officielle aÌ Madagascar, qualifie la reÌpression d'«inacceptable»... six deÌcennies apreÌs les tragiques eÌveÌnements qui ont ensanglanteÌ l'iÌle rouge.
Les Malgaches aussi ont gardeÌ le silence. Ils risquaient, en ressuscitant ce passeÌ, de raviver les tensions entre les communauteÌs qui se sont alors deÌchireÌes. Quant au nombre exact de victimes, il est toujours l'objet de deÌbats passionneÌs, et les crimes de guerre commis alors sont largement ignoreÌs dans l'Hexagone : pendant longtemps, on s'en est tenu au chiffre de 89 000 victimes de la «pacification», en se fiant aux comptes officiels de l'Etat français. Mais ce chiffre a eÌteÌ eÌtabli par simple soustraction du nombre d'habitants dans la reÌgion de l'insurrection avant et apreÌs les hostiliteÌs.
Il aurait eÌgalement eÌteÌ gonfleÌ afin d'alourdir le dossier d'accusation du MDRM, que l'administration coloniale preÌsentait alors comme le grand responsable du conflit. Jean Fremigacci estime quant aÌ lui qu'il y a eu 10 000 victimes de mort violente, soit 2 000 personnes tueÌes par les insurgeÌs, 2 000 crimes de guerre coloniaux, et 6 000 rebelles tombeÌs face aux militaires. Surtout, pour l'historien, les pertes les plus importantes ont eÌteÌ sans doute causeÌes par la malnutrition et la maladie qui ont atteint les populations suivant les insurgeÌs dans les foreÌts pour eÌchapper aux soldats. Selon lui 20 000 aÌ 30 000 Malgaches seraient morts en tentant de se cacher. Pour l'historien, les terribles eÌveÌnements de l'anneÌe 1947 ne peuvent s'apparenter aÌ un «geÌnocide oublieÌ» malgache. NeÌanmoins, la responsabiliteÌ de l'administration coloniale et le manque de discernement des eÌlites politiques françaises en meÌtropole ne font aucun doute.
«J'ai le sentiment qu'aujourd'hui certains Français sous-estiment encore le nombre de victimes, souligne pour sa part le dramaturge et auteur Jean-Luc Raharimanana. SeÌparer les morts violentes et celles des Malgaches qui tentaient de se reÌfugier, c'est une manieÌre d'exoneÌrer la France de ses crimes. Mais les gens ne sont pas alleÌs d'eux-meÌmes se cacher dans les foreÌts !» L'eÌcrivain a consacreÌ la plupart de ses Åuvres aÌ remettre des mots sur ce passeÌ douloureux, trop rapidement balayeÌ. Car l'ordre colonial revient rapidement apreÌs l'insurrection. Et, en 1951, le ministre de la France d'Outre-mer François Mitterrand peut deÌclarer que «l'avenir de Madagascar est indeÌfectiblement lieÌ aÌ la ReÌpublique française». «MeÌme apreÌs l'indeÌpendance de 1960, les gouvernements malgaches qui se sont succeÌdeÌ ont durablement eÌviteÌ le sujet pour ne pas faÌcher le partenaire français, note Jean-Luc Raharimanana. Aujourd'hui encore, chez nous, de nombreux universitaires font des recherches sur la reÌvolte, mais ils ne sont pas publieÌs.» Les ouvrages de reÌfeÌrence restent ceux d'historiens français, souligne l'eÌcrivain : «Ce qui s'est passeÌ en 1947 est toujours survoleÌ aÌ l'eÌcole. Ce qu'il manque ? Une volonteÌ politique pour prendre du recul et digeÌrer ce qui s'est passeÌ durant ces anneÌes noires.» 1947 restera-t-elle aÌ jamais taboue ?
RepeÌres
1885 Le traiteÌ de Berlin attribue l'iÌle de Madagascar aÌ la France. PremieÌres reÌvoltes.
1896 DeÌbut de l'administration française. Le geÌneÌral Gallieni, nommeÌ gouverneur geÌneÌral, pacifie l'iÌle par des mesures reÌpressives.
1947 L'insurrection malgache eÌclate, suivie d'une reÌpression sanglante par l'armeÌe française.
1958 L'iÌle obtient le statut de ReÌpublique autonome malgache au sein de la CommunauteÌ française.
1960 Proclamation de l'indeÌpendance.
Source:Geo.fr