Madagascar : Deux leaders du mouvement contre les miniers chinois inculpés
25/09/2016 |
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Madagascar : Deux leaders du mouvement contre les miniers chinois inculpés
La désormais "affaire Soamahamanina" prend une autre tournure et occupe l'actualité de Madagascar. Deux hommes, Pierre Robson et Tsihoarana Andrianony, membres de l’association villageoise "Vona Soamahamanina" et principaux leaders du mouvement contre l'exploitation aurifère de la société chinoise Jiuxing Mines, ont été arrêtés vendredi.
Des arrestations qui font suite à la manifestation qui a tourné à l'affrontement entre les forces de l'ordre et les manifestants jeudi à Soamahamanina, à 70 kilomètres de la capitale.
Le quotidien L'Express de Madagascar souligne le caractère "expéditif " de la procédure.
Après leur interpellation jeudi et les premières auditions, les deux hommes ont été transférés dans la capitale vendredi pour faire l’objet d’une enquête de la part du tribunal d’Anosy. Le Parquet a décidé de placer les deux prévenus en détention provisoire à la maison d’arrêt d’Antanimora à l’issue de 2 heures d’auditions, révèle le quotidien malgache .
"Injustice contre tous ceux qui contestent la vente des terres aux firmes étrangères"
Leur procès devrait se tenir la semaine prochaine indique une source proche du dossier cité par le quotidien Midi Madagasikara. Une longue liste de chefs d'inculpation, "atteinte à la sûreté intérieure de l’État, conduite d’une manifestation sans autorisation et destruction de bien commun", pèse sur les deux hommes. Les autorités les tiennent également pour responsables de la disparition du fusil d’un agent des forces de l’ordre durant l’affrontement.
Augustin Andriamananoro, un autre présumé "cerveau" du mouvement proche de l'ancien président de la période transitoire Andry Rajoelina, est également recherché par les autorités. La Brigade des Recherches composée d’une dizaine d’hommes ont effectué vendredi, sans résultat, une perquisition au domicile de cet ancien ministre des Télécommunications, à Faliarivo Ampitatafika.
L'intéressé reste introuvable pour le moment. Il a de justesse échappé aux filets tendus par les autorités à la sortie des locaux d'une station de télévision privée. Le bureau politique du parti "MAPAR", partisan de l'ancien président du régime transitoire, a dénoncé une "injustice contre tous ceux qui contestent la vente des terres aux firmes étrangères" au cours d’une conférence de presse vendredi.
Source:Zinfos974