Polémique autour du futur budget 2017 de l'Etat
16/11/2016 |
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D'ici quelques semaines, les parlementaires malgaches devront voter le budget 2017 de l'Etat. Le projet de loi est déjà rédigé, mais les consultations entre les ministères concernés et la société civile ont commencé il y a quelques jours seulement. Cette dernière s'indigne de la répartition du budget entre les différents portefeuilles et du ciblage des nouvelles taxes.
« Nous avons l'un des taux d'imposition les plus faibles d'Afrique », s'est ainsi exprimé mercredi 15 novembre, le représentant de la Direction générale des impôts, en ouverture du débat public organisé par la société civile sur le budget de 2017. Ce taux de pression fiscale doit augmenter chaque année de 0,5%, pour respecter les engagements pris envers les bailleurs.
Pour atteindre cet objectif, de nouvelles taxes plus ou moins atypiques vont être créées, comme celle pour les propriétaires de chien qui devront s'acquitter de 5000 ariarys (soit 1,50 euro) par animal.
« Il y a quand même un certain nombre de nouvelles taxes qui pénalisent les citoyens
On a l’impression que les sociétés sont plus privilégiées, en bénéficiant de l’exonération, que l’ensemble de la population », explique Lily Razafimbelo, trésorière du collectif des citoyens et des organisations citoyennes.
Une répartition du budget qui fait débat
Mais les citoyens de l'assistance ont aussi été interpellés par la répartition du budget entre les différents ministères. « Ce qui me scandalise, c’est que dans les secteurs sociaux comme l’éducation et la santé, l’augmentation est très minime alors celle de la pêche est de 204% d’augmentation. Au niveau, de la présidence, c’est quand même 150% d’augmentation », poursuit Lily Razafimbelo.
Face aux questionnements de la société civile sur de telles disparités, les représentants des ministères des Finances et du Budget ont souhaité rappeler qu'ils n'étaient pas à l'origine de la rédaction du texte.
Le vote de la loi de financement est prévu début décembre. L'an dernier, le budget avait été voté en une journée, sans amendement, et sans tenir compte des recommandations de la société civile.
Source: RFI