Vol de catamaran – Deux Sud-Africains traqués sur les côtes malgaches
23/08/2015 |
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Un bateau de luxe est tombé entre les mains de deux marins à la Réunion, samedi. Traqués et en panne d’essence, les voleurs continuent leur traversée à la voile.
Disparus avec le Catleya, un catamaran de 14 mètres par 7 mètres volé samedi au port de la Pointe des Galets à la Réunion, deux marins sud-africains sont traqués jusqu’aux côtes de Madagascar par les hommes de la Réunion Fly Services (RFS), une entreprise spécialisée dans la recherche, la surveillance ainsi que les observations aériennes.
«Le propriétaire nous a appelés pour effectuer des recherches dans un rectangle compris entre Saint-Denis, l’île malgache de Sainte- Marie, Toamasina et Pierrefonds. Toute la zone a été passée au peigne fin, mais aucune trace du catamaran», lâche le co-gérant de RFS, Mathieu Vargas. A l’entendre, un bimoteur de la société, d’une autonomie de navigation d’un millier de nautiques, capable rallier les côtes Mahoraises avec une marge confortable, a été envoyé pour survoler la zone indiquée lundi, mais les recherches n’ont rien donné.
Curieusement, les malfaiteurs ont réussi à se volatiliser en haute mer avec le bateau de luxe, bien que celui-ci ne dispose que de quatre-vingt nautiques de carburant selon les informations communiquées par le propriétaire.
Mince espoir
«Les fugitifs n’avaient plus assez d’essence pour continuer leur périple. Ils ont dû très certainement continuer à la voile», poursuit le co-gérant. Il déduit dans la foulée que le Catleya n’a pas fait cap sur l’île Sainte-Marie, comme le pensait, dans un premier temps, le propriétaire. Il estime en revanche que le voilier s’est apparemment dirigé vers le Sud malgache, du côté de Taolagnaro.
Après avoir remonté en vain les traces du catamaran, Mathieu Vargas est sceptique quant à la tournure que prennent les recherches. Le fait qu’il n’y aurait qu’un infime espoir de revoir un jour le Catelya a même été évoqué. À ce stade, ce serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
«Sur le territoire malgache, tout est facile, même cacher un catamaran d’une dizaine de
mètres. Néanmoins, un bateau de cette taille est visible et si les affaires maritimes malgaches jouent le jeu, ils devraient renvoyer l’information aux autorités françaises», lance Mathieu Vargas. En saisissant la balle au bond, il confie n’avoir plus obtenu depuis mardi d’informations susceptibles de lui permettre de remonter de fil en aiguille jusqu’aux bandits des mers en cavale.
Source: lexpressmada.com - Seth Andriamarohasina