Madagascar: la sécurité au cœur de l’organisation du sommet de la Francophonie
26/03/2016 |
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Lors de la visite, cette semaine, à Madagascar, de la secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, une question revenait : comment assurer la sécurité du prochain sommet de la Francophonie qui doit se dérouler sur la Grande île les 26 et 27 novembre prochain ?
A l’heure où des pays francophones comme la Belgique, la Côte d’Ivoire, le Mali ou encore la France sont la cible des terroristes, Madagascar n’est pas préparée à faire face à ce type de menace et d’en protéger les chefs d’Etat qui sont invités à ce sommet. Toutefois, le pays tente de se préparer et compte sur le soutien indispensable de la coopération avec d’autres pays, en termes de formation ou de matériel pour rattraper son retard. Vendredi 25 mars, s’achevait justement une formation à la gestion de foule lors de manifestations.
Dans la cour du centre de formation des unités mobiles, 150 policiers, gendarmes et militaires prennent position. Les uns jouent le rôle d’une foule hostile ; les autres doivent sécuriser les lieux. Ils s’entraînent à canaliser et refouler des manifestants en évitant au maximum le recours aux armes.
« On nous habitue à tous comportements de foule. Nous devons agir avec sang-froid. C’est cela l’essentiel de cette formation pour nous entraîner face à toute éventualité », explique Patrick Andriamitsiry, un des gendarmes stagiaires.
Cette fois, les instructeurs travaillent avec des experts français. En plus des formations, les forces de l’ordre demandent aussi un soutien matériel comme casques, boucliers ou encore des lacrymogènes, mais aussi véhicules ou radios. Selon le lieutenant-colonel Armandin Ralaiko, chef des opérations de la gendarmerie nationale, tout manque à Madagascar.
« Les moyens les plus importants sont les moyens de communication et éventuellement le matériel anti-minage comme par exemple les tenues anti-minage et les moyens de détection des mines. Là, nous appelons aux pays amis et c’est aux politiques de se charger de trouver des aides pour les forces de l’ordre », a spécifié le lieutenant-colonel Armandin Ralaiko.
Pour les deux jours du sommet de la francophonie, au moins 4 500 éléments des forces de l’ordre seront mobilisés.
Source:RFI