Lionel Charbonnier pour Barea
27/03/2016 |
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L'ancien troisième gardien de l'équipe de France, championne du monde 1998, rejoint le staff des Barea de Madagascar. Lionel Charbonnier (49 ans) restait sur une expérience sur le sol africain : il avait dirigé en 2015 Sanga Balende en championnat de RDC. Il vient apporter un coup de main en vue du match de la sélection malgache contre la République Centrafricaine pour la 3e journée des éliminatoires CAN 2017.
Comment se sont noués les contacts avec l'équipe nationale de Madagascar ?
Tout s’est fait très vite. Il y a quatre jours, le staff technique m’a demandé de venir, par le biais du sélectionneur Franck Rajaonarisamba. Je suis venu avec Nicolas Dupuis, mon adjoint, pour les épauler.
Madagascar a été champion d’Afrique de beach-soccer la saison dernière, une discipline où vous avez eu en charge par le passé la Polynésie Française. Est-ce que vous aurez un rôle à jouer également ?
Pas du tout. Il y a déjà Claude Barrabé qui est là pour faire le pendant de ce que je vais apporter sur le football « normal ». Je collaborerai avec la sélection A et sûrement pour une pige avec les U17 de Madagascar qui vont
organiser la CAN U17 2017. En fait, avec Tahiti, je n’avais pas vraiment eu un grand rôle dans leur qualification pour la finale du dernier Mondial de beach-soccer. En revanche, j’étais concerné par l’épopée avec la qualification pour le Mondial U20 en 2009, et aussi les diverses qualifications ou titres en Championnat des Nations Océaniennes.
Dans les éliminatoires CAN 2017, les Barea sont mal partis dans le groupe B (1 point en 2 matches). Quel sera votre rôle dans le staff? Etes-vous censé n’apporter qu’une aide pour le poste de gardien qui était votre poste en carrière ?
Je suis entraineur professionnel. J’ai entrainé à Sanga Balende (RDC), sélectionneur à Tahiti, manager des équipes nationales d’Indonésie. J’ai entrainé quatre équipes professionnelles. Je ne viens pas pour faire gardien de but ! Ni pour les entrainer seulement ! Même si je guiderai l’entraineur des gardiens dans son rôle, je suis là, avec mon adjoint, pour orienter Franck dans ses différentes tâches.
Vous semblez vous plaire sur le continent africain. Mais pourquoi l’expérience avec Sanga Balende a-t-elle été si courte ?
Ça s’est très bien terminé. J’ai de bons rapports avec le club. Vous savez, on a obtenu 6 victoires en 6 matches. On était premiers du championnat lorsque je suis parti mais j’ai eu des ennuis familiaux. J’ai reçu un accueil hyper chaleureux et j’étais très triste pour nos supporters et nos fans. Les gens m’ont donné énormément. Et j’avais très à cœur de leur donner ces victoires. Malheureusement, je n’ai pas pu poursuivre l’aventure. J’espère que tout va bien se passer pour Sanga Balende, mais je peux vous dire que j’étais très heureux de l’expérience que j’y ai vécue notamment avec les fans.
Vous avez donc découvert les joueurs de Madagascar il y a quelques jours. Avec votre statut de champion de monde 98, cela a du être un moment particulier pour eux. Qu’est-ce que vous comptez leur apporter ?
Oui, ils sont très à l’écoute. Lorsque je parle ou mon adjoint, on voit que les joueurs ont les yeux qui brillent et ont vraiment envie de nous faire plaisir autant que nous. Vous savez, depuis mon titre de France 98 et notre descente sur les Champs-Elysées, j’ai réalisé à quoi servait vraiment le football. C’est-à-dire donner autant de plaisir, à autant de personnes, sans qu’il n’y ait de différence de race, de religion etc. Je peux vous dire que ce jour de juillet 98, j’ai pris un pied terrible. c'est là que je me suis dit que c’est ce que je veux faire, que ce soit à Sanga Balende, à Madagascar ou ailleurs. Ici, je sens que l’on a quelque chose à faire. Donc on va essayer de faire rêver le peuple qui souhaite voir son équipe se qualifier pour la CAN. On va faire en sorte que le peuple se reconnaisse dans les valeurs de son équipe nationale.
Source: BBC.COM