Le milieu de terrain des BAREA s’est exprimé en vidéo sur son compte Facebook. Il a expliqué les raisons qui l’empêchent de participer aux deux prochains matchs de la sélection malgache sur quelques points à savoir :
Il a pourtant bien signifié qu’il est toujours prêt pour son pays, car ce n’est pas les 100 EUROS, donnés par la Fédération qui motivent les joueurs de la sélection malgache.
Si plusieurs supporters ont bien pris la décision du joueur, d’autres s’indignent et dénoncent un amour de l’argent, ou bien un manque de patriotisme.
On reconnait ici le sentimentalisme à la malgache, où l’émotion dicte la pensée.
Ce que nous devrions comprendre, c’est la notion de « professionnel sous contrat ».
Quand on est sous contrat, il y a des obligations à honorer. BOLIDA n’y échappe pas, et quand le payeur dicte sa volonté, l’exécutant qu’il est ne fait que prendre acte.
C’est à l’image de notre pays, Madagascar, qui ne survit pas sans les bailleurs de fonds, ce qui ne nous permet pas de faire tout ce qu’on veut en matière politique. Ceux qui financent ont leurs mots à dire dans tous les secteurs, ce qui remet en cause notre réelle souveraineté en tant que pays indépendant depuis 60 ans.
Une des reproches à son encontre a été la franchise brutale de ses propos. Il n’y est pas allé par quatre chemins comme les « Mpikabary », sans les « Miala tsiny » ou autres « Sasin-teny ».
Il y est allé franco, sans langue de bois, et ça a heurté beaucoup de personnes.
Pourtant, au lieu d’être étiqueté « arrogant », il est surtout une victime, un joueur qui aurait bien aimé être là, mais empêché par ses obligations contractuelles.
Certes, il s’est exprimé sans filtre, mais c’est une bonne chose qu’on devrait soutenir et féliciter. Cela permet de faire avancer la mentalité et la pratique à Madagascar, où les non-dits arrangent trop bien certaines personnes pour ne pas se dire en face la dure réalité du pays.
Je suis BOLIDA
H2R
Photo : Africafootunited