Madagascar: des professionnels formés à la surveillance maritime
13/02/2017 |
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La semaine passée, un cargo transportant des rondins de bois de rose a été appréhendé, au large des côtes malgaches. Une belle prise, mais pour combien de navires qui passent entre les mails du filet ? La route maritime passant par Madagascar est l'une des plus empruntées au monde. Chaque jour, des milliers de données d'intérêt maritime sont collectées et stockées par différentes autorités. Pendant 15 jours, des professionnels malgaches de tous horizons ont été formés par des experts du programme européen Crimario à l'analyse et l'interprétation de ces données, à identifier les comportements suspects des bateaux, pour ensuite alerter les responsables au niveau national ou régional.
Dans la salle de veille et d'analyse du CRFIM, tous les yeux sont rivés sur les écrans. Des balises de plusieurs couleurs indiquent la position en temps réelle des navires proches des côtes malgaches. Pendant 15 jours, dans le cadre du projet européen Crimario.
« On veut comprendre ce qui se passe sur la mer. On veut comprendre toutes les activités légales dans un premier temps, commerciales, honnêtes qui se déroulent sur la mer, explique Olivier Bézier a formé des experts malgaches à l'analyse des données maritimes. De manière à ce que lorsqu'une activité illégale se développe, on la détecte plus facilement. »
Tolotra Rabemanantsoa, lui, est responsable de la base de données au centre de surveillance des pêches. Il est l'une des onze personnes à avoir suivi la formation et à avoir réussi le test qui lui permettra de devenir à son tour formateur.
« Maintenant je suis capable d'analyser les données d'intérêt maritime, affirme-t-il. Par exemple, je sais analyser les trajectoires des navires. Si un navire fait des trajectoires en zigzag en entrant dans la zone économique malgache, il va prendre beaucoup plus de poissons. Ça peut être illégal s'il ne possède pas le bon permis. »
Savoir analyser pour mieux repérer, dissuader ou empêcher les activités illicites, une compétence inestimable dans la lutte contre les trafics. Une fois alertées, ce sera aux autorités, malgaches et régionales, de décider d'intervenir en mer ou non.
Source:Rfi