Madagascar: saisie record de corail noir dans le sud de l’île
25/03/2016 |
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A Madagascar, un trafic dont on n’avait pas parlé depuis longtemps refait surface : celui du corail noir. Aussi appelé « bois de rose des mers », cet animal, interdit à l’exportation car en voie de disparition, est très prisé des joailliers. Fin février, quatre sacs de ces précieux coraux ont été saisis, ainsi qu’un important stock de matériel sophistiqué de plongée, à Faux-Cap dans l’extrême sud de l’île. D’après différentes sources recueillies par RFI, le fils d’un haut dignitaire de l’Etat serait directement impliqué dans ce trafic.
Dans la nuit du 27 février dernier, informés de la présence probable d’une importante cargaison de corail noir, deux agents régionaux rattachés au ministère malgache de l’Ecologie ont effectué une descente dans un hôtel de Faux-Cap, au sud de Madagascar.
En plus des sacs remplis de coraux noirs, dont le poids n’a pas été révélé, ils ont découvert tout un attirail de plongée : une trentaine de bouteilles d’oxygène, un compresseur, deux moteurs de hors-bord et des combinaisons.
Sans menottes ni arme, les deux agents ont été incapables d’interpeller la dizaine de trafiquants qui ont pris la fuite. Seul le propriétaire de l’hôtel a été appréhendé et reste, jusqu’à aujourd’hui, toujours placé sous mandat de dépôt. Jointes jeudi par téléphone, des sources concordantes affirment que le fils d’un ministre fait partie des hommes en fuite.
Les suspects identifiés
Suite à la perquisition et à la saisie du matériel, une enquête a été ouverte. D’après des sources judiciaires proches du dossier, le juge d’instruction en charge de l’affaire devrait prochainement lancer un mandat d’amener à l’encontre des fugitifs. L’identité de plusieurs d’entre eux est connue.
Plusieurs choses étonnent, dans cette affaire. D’abord, sa médiatisation tardive. Pourquoi annoncer un mois après la saisie record de ce précieux corail, tout en laissant croire que cela s’est passé il y a quelques jours ? Pourquoi attendre encore avant d’interpeller les malfaiteurs si leur identité est connue ? De nombreux éléments restent donc bien mystérieux.
Source: rfi.fr