Madagascar: une grande conférence de bailleurs de fonds annoncée pour décembre
24/09/2016 |
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A Madagascar, la tenue d'une grande conférence des bailleurs de fonds et investisseurs privés que le pays attendait depuis deux ans, a enfin été officialisée. C’est le Premier ministre, entouré des partenaires financiers habituels, qui l’a annoncé, vendredi 23 septembre. Rendez-vous est donc pris pour les 1er et 2 décembre prochains, à Paris. Quelle somme Madagascar espère-t-elle lever ? Pour quels projets et avec quels arguments ?
« Un tournant de l’histoire pour le développement de Madagascar ». C’est en ces mots que le Premier ministre a annoncé la tenue officielle de la conférence des bailleurs de fonds. Prêts, dons ou encore subventions… Olivier Mahafaly souhaite ratisser large. Il s’en est expliqué.
Pour lui, il faut « attirer ces investisseurs afin de mobiliser le maximum de financements venant de l’extérieur pour que l’on puisse assurer notre croissance. On a besoin de 5 milliards de dollars américains. On a pu déjà trouver 2 milliards de dollars. Il reste à chercher maintenant les 3 milliards. C’est pour financer une cinquantaine de projets structurants », a encore précisé le Premier ministre. Des projets structurants pour penser le développement de la Grand Île sur le long terme.
Pour Coralie Gevers, représentante de la Banque mondiale à Madagascar, l’économie malgache est en train de redémarrer : « C’est une bonne nouvelle parce que cela veut dire que Madagascar commence à penser, à nouveau, au moyen et au long terme. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de crise ; il y a vraiment une urgence dans le sud, on le sait et on va essayer de se mobiliser là-dessus. Mais cette conférence des bailleurs nous permettra, je pense, de pouvoir mettre en avant des plans qui permettraient un développement sur cinq ou dix ans en éducation, santé, nutrition, pour le rural, pour l’agriculture et c’est cela que l’on veut vraiment soutenir », a-t-elle affirmé.
Pour que ce rendez-vous de décembre soit une réussite, l’enjeu désormais est d’arriver à faire venir de nouveaux partenaires, notamment du secteur privé. Il reste donc moins de trois mois au gouvernement pour mener les réformes qui s’imposent et créer ainsi un environnement des affaires favorable et suffisamment transparent pour attirer des investisseurs.
Source: Rfi