Madagascar: vers une réforme du système d’enregistrement de l’état civil
3/03/2016 |
2842 |
Commentaires Facebook
Madagascar lance une évaluation de son système d'enregistrement à l'état civil. Dans le pays, 20 % des enfants de moins de cinq ans ne sont pas enregistrés. Impossible pour eux d'aller à l'école, de se marier ou de prouver une filiation pour un héritage par exemple. Des registres d'état civil complets représenteraient aussi une source fiable pour des statistiques nationales.
Déclaration d'une naissance, d'un mariage, inscription sur un livret de famille ou déclaration d'un décès, autant d'événements de la vie qui doivent être consignés à l'état civil.
Michel Razafindrakoto, par exemple, a eu un fils avant son mariage. Un enfant qui n'était pas inscrit sur son livret de famille : « L’inscription dans le livret de famille, c’est très important pour faciliter tout acte administratif. Au cas où je meurs, on ne sait jamais, c’est le premier document qui atteste qu’il est mon fils. » Il a mis des mois pour régulariser la situation, mais il y tenait : « Sans cette inscription, il aurait pu se demander plus tard s’il n’était pas un enfant adopté. »
Mais souvent, les parents ne réalisent pas l'importance des procédures. D'un autre côté, les autorités manquent de personnel formé et de matériel, les archives papiers sont abîmées et éparpillées dans plusieurs institutions.
Il faut donc réformer le système selon le ministre de l'Intérieur, Olivier Jocelyn Mahafaly : « Il y a trop de ministères qui interviennent dans ce système d’état civil. Dans un premier temps, il faut une meilleure coordination. La deuxième chose, c'est qu'il faut procéder à la réforme des textes qui sont en vigueur actuellement, qui datent malheureusement de la colonisation. »
Le comité d'évaluation de l'état civil malgache devrait faire ses propositions d'amélioration d'ici quatre mois environ.
Source: rfi.fr