Madagascar : bilan économique décevant pour le premier semestre
10/09/2015 |
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Le dernier rapport « Madagascar-évolution économique récente » vient d’être publié par le Bureau de la Banque Mondiale à Madagascar. Ce rapport couvre les six premiers mois de l’année 2015.
Les contextes nationaux et internationaux au cours de la première moitié de l’année 2015 ont anéanti l’espoir d’une croissance accélérée pour Madagascar en 2015. Les perturbations météorologiques en début d’année, les désaccords politiques et les dysfonctionnements au niveau de la Jirama et Air Madagascar sont autant de facteurs qui ont affecté l’environnement macroéconomique. Les avantages liés au faible niveau des prix sur le marché international semblent atténués par la dépréciation de la monnaie nationale et les pertes au niveau des recettes d’exportation. Par conséquent, le pays est en train de manquer les objectifs de croissance fixés en début d’année.
Les réformes engagées dans l’administration des recettes fiscales commencent à porter leurs fruits bien que les progrès patents mettent du temps à se matérialiser. Entre les mois de janvier et juin, les recettes fiscales collectées ont évolué positivement par rapport aux années précédentes mais la réalisation est à 21 % en deçà de la cible pour cette période. Face à la rareté des ressources, les autorités sont contraintes à des compromis. Les dépenses courantes continuent de constituer l’essentiel des dépenses publiques : 37% des dépenses totales sont allouées aux dépenses de personnel et 18 % aux transferts et subventions. Seules 20 % des dépenses sont destinées aux dépenses en capital et cellesâci sont exécutées essentiellement sur financement externe (80 % des dépenses d’investissement).
La composition des dépenses publiques influe sur la croissance. Les dépenses en personnel ont absorbé une proportion importante et croissante des recettes budgétaires de l’État au cours de ces dernières années. Par conséquent, les ressources restantes pour financer le fonctionnement adéquat de l’administration et les programmes de promotion de la croissance et de réduction de la pauvreté sont limitées. Le problème est attribuable à la faiblesse des ressources de l’État, entraînant à son tour une restriction des dépenses totales que l’État peut engager. L’État devrait renforcer les efforts en cours pour accroître ses recettes et optimiser les dépenses pour ne pas compromettre le développement futur.
Source: orange.mg
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