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Pour la 12-ème fois consécutive, Madagascar est sous létat durgence sanitaire, une situation dexception qui devient BANALE, voire NORMALE.
Malgré une amélioration significative de la situation sanitaire, on a du mal à comprendre la continuité de lEtat dUrgence, qui rime avec une interdiction totale de lexpression téléphonique en direct dans les médias.
Une privation de liberté infligée aux auditeurs et téléspectateurs qui pose la question sur ce qui fait peur lors de la prise de parole de la population.
Lautre mesure controversée au niveau de lopinion et celle de lABSENCE TOTALE de lappel doffres sur les achats publics, qui va alors être maintenue, encore 15 jours au minimum, alors quil y a moins dune semaine, une facture dachat dun écran a suscité lindignation sur le prix sur-gonflé, mais aussi sur la présence de la signature dun ministre et de sa femme en tant que fournisseur.
Toute la lumière na pas été apportée sur cette affaire, mais celle-ci a été occultée par un remaniement visant léviction du ministre de la santé, qui a osé outrepasser la hiérarchie, pour demander de laide directement aux amis et partenaires étrangers, pour cause durgence de la situation du COVID.
Ce qui est sûr, cest quà Madagascar, on nentendra pas dautres sons que le discours sous forme de propagande dune pensée unique et sectaire, sur fond orangé.
En attendant, le peuple se contentera de porter son masque, ou cache-bouche, un bâillon qui le privera de parole, du moins pour les 15 jours à venir.
H2R
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