Madagascar bénéficie du Fonds de Consolidation de la Paix. Le PNUD est partie prenante dans deux projets clés de la gouvernance
29/08/2016 |
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Deux documents de projets financés par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (FCP) à Madagascar ont été signés vendredi par le Ministre de l’Economie et du Plan, le Général de Corps d’Armée Herilanto Raveloharison, Représentant le Gouvernement de Madagascar, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies à Madagascar, Madame Violette Kakyomya ainsi que les chefs d'agence des Nations Unies engagés dans ces projets.
Le premier concerne le projet « Institutions Démocratiques Intègres, Représentatives et Crédibles (IDIRC) » a été développé conjointement par le PNUD, l’UNESCO et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (OHCDH) ;
Le second projet est relatif à l’«Appui à la Réforme du Secteur de la Sécurité à Madagascar (ARSSAM), l’élaboration a été conjointement faite par le PNUD, l’UNICEF, l’UNFPA, l’OHCDH et l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM).
Constatant la dégradation de la cohésion sociale et l’érosion de la confiance entre les différentes composantes au sein de la société malagasy suite à la crise politique de 2009, le Président de la République de Madagascar a demandé l’éligibilité du Pays au Fonds pour la Consolidation de la paix (FCP) lors de la réunion annuelle de l’Assemblée Générale des Nations Unies tenue à New York le 25 septembre 2014. Suite à cette demande, Madagascar a été déclaré éligible au Fonds pour la Consolidation de la Paix (FCP) ou Peace Building Fund (PBF) par le Secrétaire Général des Nations Unies le 28 Janvier 2015. Un Comité de Pilotage (COPIL) coprésidé par le Ministre de l’Economie et du Plan et le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies à Madagascar, appuyé par le Secrétariat Technique du Fonds (SECTEC) et le Point Focal auprès du Ministère de l’Economie et du Plan (MEP), a été instauré pour assurer la mobilisation du Fonds, le suivi et la coordination des opérations y relatives.
Pour déclencher la phase de mobilisation opérationnelle du Fonds, des consultations et ateliers d’identification des causes profondes des tensions et dynamiques du conflit ont été préalablement menées, de manière participative et inclusive, auprès de divers acteurs gouvernementaux et forces vives de la nation y compris les représentants de la société civile. Cette démarche a abouti à l’élaboration d’un Plan Prioritaire pour la Consolidation de la Paix (PPCP) qui définit le cadre et axes d’intervention du Fonds. Trois objectifs spécifiques sont définis pour Madagascar, à savoir :
renforcer l’Etat de Droit et la bonne gouvernance, y compris à travers la lutte contre la corruption,
contribuer à la Réforme du Secteur de la Sécurité,
et apporter un soutien holistique à la stabilisation du Sud de Madagascar.
Les deux documents de projets signés ce jour se refèrent aux deux premiers objectifs du Plan. Les projets s’inscrivant au troisième objectif spécifique du plan seront à développer ultérieurement après les résultats des études anthropologiques poussées à mener dans les régions cibles du Sud de Madagascar.
A propos du Fonds pour la Consolidation de la Paix
Le Fonds pour la Consolidation de la Paix (FCP) est un Fonds pluriannuel géré par le Secrétaire Général des Nations Unies au nom des États Membres. Établi en 2005 par la résolution 60/180 de l’Assemblée générale et la Résolution 1645 (2005) du Conseil de sécurité, il a pour objectif de garantir le décaissement rapide et sur mesure de fonds nécessaires au lancement d’activités critiques à consolidation de la paix après les conflits. Le Fonds conjugue les avantages d’un fonds mondial avec les mécanismes nécessaires à la prise de responsabilité par les acteurs nationaux tout en étant axé sur les spécificités du pays. Il est géré par le Bureau d’appui à la consolidation de la paix (PBSO) du Secrétaire général des Nations Unies. Quatre (04) domaines spécifiques sont couverts par le fonds, à savoir : (i) Appui à la mise en œuvre des accords de paix et du dialogue politique; (ii) Promotion de la coexistence et le règlement pacifique des conflits; (iii) Relance de l’économie et générer des dividendes de paix immédiats ; ainsi que (iv) le rétablissement des services et capacités administratifs essentiels. Depuis ses dix années d’existence, le FCP compte une trentaine de pays bénéficiaires à son actif.
Source:reliefweb