Madagascar: Croissance économique, des secteurs porteurs à renforcer
18/02/2020 |
2989 |
Commentaires Facebook
Croissance économique
Des secteurs porteurs à renforcer
La croissance économique de la Grande île reste soutenue par des secteurs porteurs tels que l’agroalimentaire, la confection et la sous-traitance en services informatiques.
«Ces secteurs ont contribué à une progression de l’emploi mais à un rythme insuffisant, puisque seulement un nouveau venu sur le marché du travail sur douze a la possibilité de trouver un emploi dans le secteur privé formel», d’après ce qu’a indiqué récemment Natacha Sharma, économiste principale et auteure du mémorandum économique de Madagascar.
Pourtant, d’après ses explications, le pays peut bâtir une économie plus résiliente et inclusive, en les renforçant à travers l’amélioration de la connectivité, du capital humain, du cadre des affaires ou encore l’adoption de méthodes de production plus modernes dans le secteur agricole.
Dans l’amélioration de la connectivité, Madagascar devra par exemple perfectionner le processus d’exécution des investissements publics, créer de nouvelles ressources pour l’entretien routier et renforcer les infrastructures logistiques de soutien, suggère cette économiste. Pour renforcer la qualité du capital humain malgache, il est essentiel de mieux investir dans l’éducation, la santé et la protection sociale.
La Banque mondiale préconise alors un recrutement méritocratique pour les enseignants et l’alignement du calendrier scolaire sur la saison agricole.
Concernant l’amélioration de l’environnement des affaires, il faut désormais promouvoir la concurrence et la contestabilité des marchés. On avance alors le renforcement de la loi sur la concurrence, soutenue par un conseil de la concurrence et des organismes de règlementation plus efficaces et indépendants des ministères de tutelle et des opérateurs privés.
Il y a également l’accroissement de la productivité dans le secteur rizicole, pour que le riz produit localement puisse concurrencer celui importé. A part l’intensification des investissements dans la connectivité rurale, l’extension des superficies rizicoles ou le renforcement de la sécurité foncière, la Banque mondiale suggère la suppression des exemptions de droits de douane sur les importations de riz.
Ce, pour inciter les producteurs à commercialiser leur produit et à investir dans des méthodes à plus haut rendement.
Le tout pour valoriser les atouts majeurs de ces secteurs porteurs, qui sont la main d’œuvre de qualité, des ressources naturelles uniques, le positionnement de certains produits sur le marché haut de gamme et une connexion Internet rapide.
Rado Andriamampandry