Madagascar: la cybercriminalité, un frein aux nouvelles entreprises
4/11/2016 |
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Les assises francophones de la cybercriminalité étaient organisées cette semaine à Antananarivo. Professionnels, chercheurs, institutions étaient réunis pour partager et élaborer des plans de lutte contre les hackers. Madagascar, comme les autres pays en Afrique, veut de plus en plus miser sur le numérique pour développer son économie. Dans ce domaine, la lutte contre la cybercriminalité reste méconnue, malgré les risques que cela fait peser sur les entreprises et les particuliers.
Cinq ou six attaques informatiques majeures ont lieu chaque mois à Madagascar, contre des banques et des opérateurs de téléphonie en particulier. « Les risques sont nombreux, mais les plus dangereux sont les effacements de données, l’usurpation des identités, le vol des données bancaires », confirme Franck Rabanoson, chef du service juridique de l’Artec, l’Autorité de régulation des technologies de communication.
Pour les entreprises qui souhaitent s’installer sur la Grande Ile comme les call-centers en plein boum, la sécurité est primordiale, mais le pays en est aux balbutiements. « On a déjà adopté des lois en 2014-2015 sur le e-commerce et aussi la loi sur la protection des données à caractère personnel. Il n’y a pas encore de loi sur la cybersécurité à Madagascar. C’est en cours de préparation. Dans cette loi on espère, on oblige plutôt, les entreprises, l’administration, à mettre en place des systèmes de sécurité », ajoute Franck Rabanoson.
En projet pour l’année prochaine, la mise en place d’équipes composées de juristes, d’informaticiens, d’éléments de la défense nationale pour protéger l’Etat contre les attaques informatiques et qui permettront de partager les informations et les compétences avec les entreprises encore très isolées face à la cybercriminalité. Mais le défi reste la formation pour le pays dans ce secteur en constante évolution.
Source:Rfi