Madagascar: le Nouvel An traditionnel reste une fête confidentielle
10/03/2016 |
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C’est la célébration du Nouvel An malgache ce jeudi. Les festivités ont commencé la veille avec ce qui correspond au réveillon. Le Nouvel An malgache est entouré de nombreuses symboliques autour de la fraternité et la pureté de corps et d’esprit. A l’origine, c’est un roi des hauts plateaux dans le centre du pays qui a lancé cette fête au XVe siècle. Elle a ensuite été mise de côté, en particulier pendant la colonisation française. Aujourd’hui, peu de Malgaches célèbrent cette fête, mais un petit groupe de passionnés rêvent de la remettre au goût du jour.
C’est par des chants et des danses traditionnels des hauts plateaux que commence la cérémonie. Ensuite, c’est le rituel proprement dit : on allume des flambeaux et on partage cette lumière qui symbolise l’amour et la fraternité, comme l’explique Aimé Rakotondrasoa de la Maison de la culture malgache, organisateur de l’événement : « Il y a la flamme qui ne doit pas s’éteindre. Et on partage partout dans le pays pour que l’amour de la patrie ne s’éteigne pas ».
Au petit matin, c’est la bénédiction des anciens, puis le partage du mélange de riz, de miel et de lait pour bien commencer l’année : « Le riz c’est pour que tous soient rassasiés pendant toute l’année ; le miel, c’est doux, donc tout ce qu’on fait doit être doux ; et le lait, il y a toutes les vitamines, donc c’est l’abondance et tout le monde doit être en bonne santé ».
Mais aujourd’hui, la cérémonie tient plus du folklore que de la fête populaire. Aimé Rakotondrasoa veut néanmoins croire que les Malgaches s’approprieront ces rites à nouveau, dans les hauts plateaux d’où la fête est originaire, mais aussi dans le reste du pays : « Les gens n’ont plus l’habitude. On essaye toujours de faire renaître cette fête et on y arrive petit à petit ».
La Maison de la culture malgache demande donc l’instauration d’un jour férié pour inciter la population à fêter l’événement.
Source: RFI
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