Madagascar subira une perte de 30% de ses espèces avant la fin du XXIè siècle si l’homme poursuit son entreprise au rythme actuel
27/10/2016 |
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La biodiversité de Madagascar est à haut risque, selon l’édition 2016 du Rapport Planète Vivante, analyse scientifique réalisée tous les deux ans par le WWF concernant la santé de notre planète et l'impact de l'activité humaine.
Les populations de vertébrés - poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles - ont chuté de 58% entre 1970 et 2012 dans toute la planète. Et si nous ne faisons rien pour inverser la tendance, ce déclin pourrait continuer à s’aggraver jusqu’à atteindre 67% d’ici 2020.
Madagascar se trouve dans la zone rouge et risque de perdre 30% de ses espèces de faune et flore à la fin du XXIè siècle si nous continuons à faire usage des ressources naturels au rythme actuel. Le rapport démontre aussi que le sol de Madagascar est déjà fortement dégradé, ce qui a d’ importantes conséquences négatives sur la sécurité alimentaire.
De plus, la croissance économique du pays est fortement tributaire de la situation de l’environnement et du capital naturel. Ainsi, il est crucial de “valoriser la nature dans les décisions économiques et politiques”, explique le rapport.
La préservation et la valorisation du capital naturel sont donc un enjeu majeur de développement du pays et leWWF à Madagascar concentre sa stratégie de conservation à la protection de la biodiversité, à travers la constitution d’un réseau qui puisse concilier des infrastructures vertes (écosystèmes forestiers) et bleus (écosystèmes marins et aquatiques) avec des infrastructures grises (urbanisation).
Pour cela le WWF à Madagascar travaille en étroite collaboration avec la population locale pour trouver des solutions durables pour soutenir la biodiversité et le développement économique et social local.
Ainsi le village de Manombo dans la region Melaky, sur la côte ouest de Madagascar, est cité par le Rapport Planète Vivante comme l’un des nombreux modèles dans le monde, où la communauté locale et le WWF agissent ensemble pour préserver les mangroves:
“Les populations locales sont passées à l’action pour remédier à la perte des mangroves, qui leur procurent des moyens d’existence indispensables. Depuis septembre 2015, hommes, femmes et enfants du village de Manombo sont en effet devenus des acteurs clés de la conservation et de la restauration des mangroves, dont les bénéfices pour les communautés locales consistent dans l’élargissement de l’accès aux stocks de poissons et de crabes, sources de revenus régulières, et le renforcement de la résilience contre le changement climatique. La communauté villageoise a ainsi participé à une campagne de reboisement prévoyant la plantation de quelque 9 000 propagules de palétuviers pour reconstituer les forêts dégradées environnant le village. Près de Manombo, d’autres communautés ont pour leur part planté 49 000 semis. Pour les communautés locales comme pour l’avenir de leurs forêts, il s’agit là d’un immense succès”.
Source:wwf