Madagascar : un otage chinois libéré après une fusillade entre la police et ses ravisseurs
18/08/2015 |
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Une fusillade a éclaté en fin d'après-midi samedi à Toamasina (ex-Tamatave) entre des policiers d'élite malgaches et les ravisseurs d'un chef d'entreprise d'origine chinoise qui avait été enlevé en juin dernier. Selon le journal L'Express de Madagascar qui relate les faits, un policier a été blessé de deux balles, tandis que l'opérateur économique a été libéré.
Nous reproduisons l'article de l'Express ci-dessous :
Fin du calvaire pour un opérateur économique chinois âgé d’une cinquantaine d’années. Enlevé à Toamasina le 19 juin, il a été relâché dans la nuit de samedi à dimanche au terme d’une fusillade ayant opposé la police, venue de Tana, à ses ravisseurs.
Ces scènes de film sont survenues à Tsarakofafa Toamasina samedi aux alentours de 16 heures, pendant la livraison surveillée de la troisième tranche de la rançon, réclamée par les ravisseurs. Mis au parfum que des hommes de la police criminelle ainsi que du service central antigang, vont intervenir, les kidnappeurs leur ont tendu un guet-apens lors du versement de la rançon, après les avoir attirés dans un endroit malfamé à Tsarakofafa.
Venue avec son véhicule à bord duquel étaient embusqués trois policiers d’élite surarmés, prêt à frapper d’une main de fer, une proche de l’otage s’est tout de même jetée dans la gueule du loup bien qu’elle ait flairé le coup bas.
Sitôt à découvert, ils ont été accueillis dans un déluge de feu. Tombé par cette embuscade, un élément de la brigade criminelle a été frappé de projectiles en pleine jambe et au niveau de l’épaule.
Ayant opposé une résistance farouche, ses deux collègues ont fait parler la poudre. Avec leur puissance de feu, ces derniers ont tant bien que mal donné du fil à retordre aux tireurs isolés, qui les avaient dans leur ligne de mire.
Sentant le contrôle de la situation leur échapper, les kidnappeurs ont battu en retraite lorsque des unités d’appui policières qui avaient pris position dans les parages, sont venues à la rescousse, dès que les balles ont sifflé aux oreilles. Pendant leur repli, les malfaiteurs ont fait tomber sur le champ de bataille, un Kalachnikov chargé.
La police criminelle entend remonter de fil en aiguille, jusqu’à l’escouade de ravisseurs à partir du fusil d’assaut ainsi que des munitions retrouvées.
Il s’en est fallu de peu que le pactole ne tombe dans l’escarcelle de la bande.
Quelques jours après que le rapt ait été commis à la mi-juin, les ravisseurs avaient déjà empoché une somme faramineuse. N’ayant toujours pas relâché le Chinois, il ont fait monter les enchères pour arracher un second versement.
Près de deux mois plus tard, alors que la victime continuait à vivre un enfer à n’en plus finir, voilà que les malfaiteurs sont revenus à la charge en réclamant encore plus d’argent.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, la famille de l’opérateur économique s’en est alors remise à la police. Il a été finalement relâché après qu’une onde de choc s’est abattue sur Tsarakofafa samedi.
Source: zinfos974