Scandale des sociétés offshore – Des Malgaches cités dans l’affaire Panama Papers
8/04/2016 |
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Le scandale Panama Papers n’épargne pas Madagascar. Des hommes d’affaires malgaches sont cités dans ce scandale de paradis fiscaux.
Madagascar n’est pas épargné. La vague du tsunami « Panama Papers » touche les côtes malgaches. Depuis l’éclatement de l’affaire, le 3 avril dernier, l’opinion publique malgache se demandait s’il n’y aurait pas des Malgaches épinglés dans le dossier.
La réponse est positive. Jusqu’ici, ils sont au moins sept opérateurs économiques, très connus dans le milieu des affaires et réputés figurer dans la liste des hommes les plus riches du pays, à être impliqués dans la création de sociétés offshore dans les îles Vierges britanniques, de Singapour, des Seychelles et d’autres paradis fiscaux.
Le fait marquant dans cette affaire est l’apparition du nom d’une société pétrolière. Elle est citée comme ayant une filiale offshore dans les îles Vierges britanniques. Trois autres hommes d’affaires malgaches et une autre société figurent aussi dans l’organigramme de la société créée en 2003.
Un autre opérateur économique est cité comme étant propriétaire de deux sociétés offshore créées en 2005 et 2009 dans les îles Vierges britanniques.
Tandis qu’un autre chef d’entreprise malgache est cité comme étant à la tête d’une société offshore domiciliée aux Seychelles. Et deux autres opérateurs malgaches figurent dans l’organigramme d’une société offshore à Singapour pour devenir plus tard les propriétaires de la société avec un autre contact.
« En effet, le terme anglais offshore signifie au large des côtes », autrement dit extra-territorial. Littéralement, une société offshore est donc une société enregistrée à l’étranger, dans un pays où le propriétaire n’est pas résident. Mais à la différence des filiales internationales d’entreprises, ces sociétés n’exercent aucune activité économique dans le pays où elles sont domiciliées », explique un site d’information français.
Depuis le 3 avril, 109 médias répartis dans 77 pays, regroupés au sein du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont dévoilé le résultat d’une enquête de neuf mois. Les « Panama papers » révèlent qu’outre des milliers d’anonymes, de nombreux chefs d’État, des milliardaires, des grands noms du sport, des célébrités ou des personnalités ont eu recours à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.
« Intitulée Panama Papers, elle rend publique l’identité des clients de Mossack Fonseca, une firme panaméenne chargée de créer et domicilier des sociétés basées dans des paradis fiscaux. Ces données proviennent des archives de ce cabinet d’avocats entre 1977 et 2015 », expliquait le journal Le Monde.
La principale raison qui pousse ces personnes à créer une société écran dans ces paradis fiscaux est sans doute l’optimisation et l’évasion fiscale. L’autre raison avancée est aussi la protection des patrimoines, surtout dans les pays instables politiquement, sans forcément vouloir frauder le fisc.
Source: Lova Rafidiarisoa - lexpressmada.com