Fihavanana (Compromis) , l’hypocrisie qui ronge Madagascar
30/12/2018 |
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Le COMPROMIS, est souvent la solution prisée pour résoudre les problèmes de Madagascar.
Pour une nation qui est supposé être un Etat De Droit, le compromis n'est jamais la solution idéale pour faire avancer ce pays, face à la multitude de facteurs de blocages.
A chaque crise majeure, au nom d'une mythique sagesse malagasy, les différents protagonistes se mettent autour d'une table, sans que tout le monde soit convié.
Il en résulte ensuite des accords qui débouchent par du NI NI, qui conduit au pouvoir des personnes qui ne doivent pas y être.
Le régime Rajaonarimampianina transgresse la constitution à multiples reprises sans qu'aucune juridiction n'ose faire un rappel à la loi, au nom du compromis, car même les juges suprêmes ne se réfèrent pas à la loi pour les différentes décisions majeures comme la constitution du gouvernement ou l'éviction du président, applicable uniquement en cas de non existence d'un ACCORD POLITIQUE.
Il n'est pas étonnant ensuite de constater que les instances juridiques de ce pays n'arrivent pas à se faire entendre, et que toute décision devienne contestable.
L'élection présidentielle de 2018 en est la parfaite illustration, où les candidats sortent eux-mêmes les résultats, et proclament des résultats différents de ceux, sortis par les juridictions compétentes comme la CENI ou la HCC.
Le premier tour a avantagé largement les deux candidats finalistes, alors on laisse passer au nom du compromis, qui arrange à peu près les autres candidats qui finissent par se ranger derrière lâun ou l'autre camp.
Les irrégularités constatées ne sont jamais poursuivies d'enquêtes réelles, ni de poursuites pénales, mais on se contente de supprimer quelques voix ou de bureaux de votes, pourtant derrières certaines irrégularités se cachent de véritables fraudes.
Maintenant qu'on est à la sortie du second tour qui donne Rajoelina une victoire à 55% face à Ravalomanana, les regards se tournent à nouveau vers la HCC, qui a déjà fait preuve de multiples improvisations à la place de la loi pour résoudre des problèmes vitaux pour le pays.
Face à la vive contestation du résultat, qui devient possible, grâce à la faiblesse des entités responsables des élections face aux fraudes, aux irrégularités et les solutions de compromis, déjà prises auparavant, la HCC n'a que deux options, soit au nom de la loi, juger tout ce qui est illégal dans ces élections (financement, achat de voix, irrégularités, vols â¦) ou bien trouver encore une nouvelle fois une solution de COMPPROMIS, de l'à -peu-près qui va conduire à nouveau le pays dans le chaos.
H2R