Madagascar: «l’Ultra-Trail des Ô Plateaux» s’internationalise
8/05/2016 |
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A Madagascar, la huitième édition de «l’Ultra-Trail des Ô Plateaux» (L’Utop) s’est terminée ce dimanche 8 mai. En tout, 1 400 coureurs sont partis, samedi, pour 120 km, 65 km ou encore 31 km. Sarah Tétaud, correspondante de RFI, faisait partie de ces 1 400 courageux et courageuses. Elle est 5e au classement des femmes au 31 km ! Elle nous fait part de son récit.
« C’est une huitième édition de l'Utop réussie, ne serait-ce que par le nombre de participants, à savoir 1 400, et qui est en hausse chaque année. Et puis, c’est une compétition qui s’internationalise avec quatorze nationalités qui étaient représentées à cette édition.
Pour ce qui est des résultats, l’épreuve de l’Ultra-Trail (le 120 km et ses 5 000 m de dénivelés) a été largement dominée par les coureurs malgaches. Le grand gagnant est Joachim Randjanirine qui a réussi à boucler le parcours en moins de quinze heures. Chez les femmes, c’est la Française Fanny Coyne qui a remporté, haut la main, l’épreuve en un peu moins de dix-neuf heures et trente minutes.
Notez qu’il y a eu beaucoup d’abandons sur cette distance. En effet, plus d’un coureur sur quatre a jeté l’éponge au milieu de la course, en raison de blessures, d’erreurs d’orientation ou encore de fatigue, tout simplement. Les organisateurs l’ont d’ailleurs reconnu ce matin : le tracé était beaucoup plus dur que celui de l’an dernier.
Des paysages incroyables
Lors du parcours de ce « Trail aux mille sourires », je vous dirais que j’ai passé la grande partie de mon temps à regarder où je mettais les pieds pour éviter une entorse mais, ce détail mis à part, c’était beau et varié ! Rizières, collines de granit, forêts d’eucalyptus, sentiers en terre ocre... et puis, franchir des rivières en courant sur un rondin de bois ou se faire bloquer en pleine course par une carriole de zébus paniqués, vous reconnaitrez que c’est assez insolite !
Pour ce qui est de l’ambiance, c’était assez étonnant. On a traversé des villages coupés du monde où les coureurs semblaient être l’attraction du mois. Les villageois étaient tantôt hagards (l’air de dire : « Mais pourquoi ils s’infligent ça ?!), tantôt excités et criant des « Mazotoa » (« Courage », en malgache) à qui voulait bien l’entendre.
Les enfants sur les bords des chemins étaient heureux de pouvoir claquer dans la main des coureurs et certains se sont même regroupés aux ravitaillements pour chanter des chansons d’encouragement.
Et puis, je dirai aussi que si la course a été une réussite, c’est également grâce aux 300 bénévoles disséminés tout au long du parcours grâce à leurs encouragements. Certains ont passé deux nuits complètes sur site, ont fait un travail formidable et toujours avec le sourire ».
Source: RFI