Le 20 Février était marqué par une journée ville morte à Antananarivo.
Les députés TIM d’Antananarivo ont donné un rendez-vous à la population de la capitale pour effectuer un rapport, dispositif prévu par la constitution.
Ce fut un rendez-vous manqué, car le régime en place a sorti un arrêté d’interdiction d’accès au lieu choisi par les députés. D’imposants dispositifs militaires ont été mis en place par le gouvernement pour appliquer cet arrêté, à savoir le verrouillage de la circulation à Antananarivo, mais aussi le blocage des taxi-brousses qui relient les autres régions à la capitale.
Ce week-end s’est soldé par l’arrestation de 11 personnes, dont la libération est actuellement demandée par l’opposition.
Néanmoins, le préfet d’Antananarivo a proposé le terrain de 70ha de SOAMANDRAKIZAY pour la tenue de cette manifestation, comme alternative à la place de 13 Mai, voulue par les députés.
Le 26 Février, les députés donnent un nouveau rendez-vous à la population d’Antananarivo, à SOAMANDRAKIZAY, dans une semaine, pour finalement effectuer leur rapport, à l’endroit autorisé par le préfecture.
Il s’agit ici d’une prise de risque, pour les deux côtés.
Du côté de l’opposition, ce sera un test de la popularité de leur mouvement, à conditions que l’Etat laisse l’événement se dérouler librement, sans sabotage ni blocage.
Du côté du gouvernement, ce sera un moyen de montrer qu’il tient parole, en laissant les députés s’exprimer en toute légalité, sans intimidation armée, en laissant tout monde aller et venir librement.
Photo: MalagasyNews
H2R